Quelle maman n’a jamais été
dépassée ? Que celle qui n’a jamais été à bout, prête à fondre en larmes,
tellement excédée par les réactions de ses enfants me lance la première
pierre !
Non, personne n’a jamais dit que
c’était facile d’être maman, mais sérieusement ? A ce point ?
Je suis en plein dans la période
du « terrible two » et devoir gérer en même temps deux enfants de cet
âge est vraiment compliqué.
Depuis deux ans, tant bien que mal je fais, avec le soutien sans faille du papa, du mieux que je peux pour élever mes filles.
Tous les jours depuis plus de
deux ans je vérifie l’expression « on ne naît pas parent, on le
devient ».
J’ai compris, au fil des mois,
des années, qu’être une maman ça s’apprend.
C’est fou, comme lors de ma
grossesse j’étais pleine de principes tous abandonnés bien vite après la
naissance des filles. « Des jouets en plastique ? Hors de questions
mes filles n’auront que des jouets en bois ! Mc Do ? Pas avant leurs
six ans voyons ! Des petits pots du commerce ? Non, non, je les ferai
moi-même et avec des légumes bios de la coopérative s’il vous plait ! »
Bref, vous comprenez l’idée.
Au final, il n’y que ceux qui n’ont pas d’enfants pour juger
ceux qui en ont...
Puis, bien vite j’ai compris que
non, non, je ne pouvais pas tout faire parfaitement et que moi aussi j’avais
des failles.
En matière d’éducation, j’ai
toujours suivis le côté « traditionnel » et comme dirait Dutronc le
« fais pas ci, fais pas ça » était devenu l’hymne de notre maison.
Les cris, les pleurs étaient notre lot quotidien...
Je n’en suis pas fière, mais je
ne vais pas le nier, je ne veux pas mentir.
Oh bien entendu, je les voyais
passer les jolis messages sur Facebook et Instagram à base de « dialoguons
avec notre enfant, c’est la solution miracle ». Mais moi, j’ai essayé de
dialoguer, j’ai tout essayé, la méthode douce, les punitions, le chantage, mais
comment faire quand rien ne marche ?
La parentalité positive j’ai essayé, j’ai appliqué les conseils mais je me suis vite sentie découragée lorsque je me suis aperçue qu’aucune amélioration ne pointait le bout de son nez.
Tout d’abord, je tiens à
préciser, que quelque soit la méthode pour laquelle on opte, il faut arrêter
les discours et remarques moralisateurs. En tant que maman, je ne fais pas
toujours bien, mais j’essaye toujours de faire de mon mieux et ça c’est très
important de le souligner !
S’entendre dire que l’on devrait
faire comme ceci, ou comme cela n’est pas agréable et surtout très
culpabilisant !
Je finissais par me demander : « pourquoi ça marche chez les autres et pas chez moi ? »
Puis il y a quelques jours j’ai décidé
que tout ça allait changer. J’en avis marre des cris, des crises et des
caprices.
Je me suis surtout rendu compte
que si les enfants ne réagissent qu’à leurs émotions, moi, adulte j’avais du
mal à contrôler les miennes.
C’était un soir, vers 18h30, je
venais de récupérer les filles chez la nounou. Elles étaient insupportables. Je
disais blanc, elles voulaient noir, je disais oui, elles disaient non... Puis à
force de répéter trois fois la même chose (je ne sais plus quoi exactement),
j’ai ressenti la colère monter en moi.
Cette colère prenait une forme physique, bien plus qu’une
sensation elle avait dépassé de loin le simple stade de l’émotion. Ce mélange
de fatigue, d’impatience et d’incompréhension entre elles et moi avait pris vie
sous forme d’une boule naissant dans le creux de mon ventre, et qui, à force de
cris et de contradictions, est monté lentement jusque dans ma poitrine, puis a
grossis sous forme d’une immense chaleur prête à irradier chacun de mes membres
jusqu’à vouloir exploser. Mais atteint cette limite, vous le savez on ne peut
revenir en arrière, le point de non-retour a été franchi et on ne contrôle plus
vraiment ses réactions.
C’est ainsi, que proche de la crise de nerf, je me suis
mise à hurler à m’en déchirer les cordes vocales sur mes bébés qui, elles, ne
comprenaient absolument rien à ce qui venait de se passer...
Exploser, je l’ai compris à ce moment-là, m’avait servi de décharge émotionnelle.
Quelle honte, moi adulte, je
n’avais pas réussi à contrôler mes émotions. Comment pouvais-je en demander
autant à des petits êtres de seulement deux ans ?
J’ai alors réalisé : et si
le problème c’était moi ?
Si les filles réagissaient en fait comme un
miroir à mes émotions ?
Si pour apaiser les tensions il fallait que
j’apprenne à apaiser ma colère ?
J’ai donc fait des recherches sur
internet et suis retombée sur ce principe qu’est la parentalité positive et notamment
sur le blog de «coolparentsmakehappykids ».
J’y ai trouvé des clés, des pistes
sur lesquels je peux travailler.
Je suis seule maître de ma vie,
je l’ai compris.
Maintenant, je ne me réveille plus en me disant :
« J’espère que les filles ne vont pas m’en
faire voir de toutes les couleurs aujourd’hui »
Mais :
« Comment vais-je pouvoir
faire en sorte que la journée d’aujourd’hui soit encore plus merveilleuse que
celle d’hier ? ».
Maintenant, je l’expérimente
depuis plusieurs semaines et les résultats sont là. La maison est beaucoup plus
calme. Je suis beaucoup plus sereine. Je n’ai plus peur de sortir avec mes
filles en craignant de vivre un véritable calvaire.
Bien entendu je ne suis encore
qu’une novice dans le domaine de la parentalité positive et parfois j’ai
quelques anciens réflexes qui reviennent. Il m’arrive encore de ne pas savoir
comment gérer tel ou tel comportement et de ne pas avoir la patiente d’attendre
que Sacha fasse un bisou à chacun de ses doudous alors que nous sommes déjà en
retard pour partir. Mais maintenant je sais m’arrêter à temps, je sais prendre
le recul nécessaire et j’arrive tous les jours à gérer un peu plus mes
émotions.
Petit à petit j’apprends et je suis fière de voir que les choses
changent, que j’évolue et que le comportement de mes filles évolue avec moi. Je
suis confiante pour la suite.
J’arrive maintenant à la fin de
mon article, vous l’aurez compris, les solutions que m’ont apporté la
parentalité positive m'ont permis de mieux me connaitre et ainsi d’installer un
climat plus calme à la maison. Je n’ai plus besoin, ou presque, d’élever la
voix pour me faire entendre, et ça, c’est très reposant. Je dirais même que
plus que la parentalité positive, c’est le pouvoir de la pensée positive (que
je pratique beaucoup dans ma vie professionnel et pour mes différents projets
perso) que j’ai étendu à ma vie de maman et franchement ? Je vous le
conseil !
Dans tous les cas, je vous remercie
d’avoir lu cet article. N’hésitez pas à me dire si vous aussi vous appliquez
cette méthode ou si, au contraire, vous
ne l’approuvez pas en me laissant un message dans les commentaires.
Je vous embrasse et vous dis à
très bientôt.
Aurore
Joli article qui déculpabilisera plus d'un parent en apprentissage ☺
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