Je ne sais pas comment se passe la vie chez les autres, mais chez moi je sais qu’elle se passe à 100 à l’heure. Je ne suis pas en mesure de comparer mon quotidien à celui des autres mamans et notamment celui des mamans de « singleton », mais ce que je sais c’est que devoir gérer deux enfants de deux ans et demi n’est pas chose aisée et que cela demande beaucoup d’énergie, de patience et de self-contrôle.
Les premiers mois de vie de jumeaux suscitent auprès du
public beaucoup de curiosité et de questionnement, alors quand on me
demandait : c’est du boulot, non ? Ou encore que l’on me souhaitait
« bon courage » je ne comprenais pas ! En effet, des jumeaux de
quelques mois ne demandent pas, à mon sens, beaucoup plus de travail qu’un
enfant seul du même âge. De toute façon il faut se réveiller toutes les trois
heures, même en pleine nuit, pour changer la couche et donner le biberon (ou le
sein).
Alors non, je ne voyais pas pourquoi tout le monde me
faisait ce genre de réflexions... ce n’est pas si difficile voyons !
Mais le temps passant vite, j’ai rapidement compris ce
qu’était d’élever des jumeaux.
C’est vers 1 an, 1 an
et demi, que j’ai senti le vent tourner. Vous savez, cette période à laquelle
nos petites têtes blondes commencent à comprendre qu’elles sont des êtres à
part entière et qu’elles commencent à vouloir acquérir de l’autonomie ?
L’inconvénient quand on a des jumeaux c’est que l’on ne peut
pas se dédoubler. Je me souviens de fois, ou je me promenais avec mes filles et
que l’une décidait de courir à droite tandis que la deuxième partait vers la
gauche. Moi je restais au milieu et ne savais quel enfant aller rattraper en
premier. Le pire c’est quand cela vous arrive sur le parking du super marché,
que vous tournez les yeux un quart de seconde pour monter votre première fille
dans la voiture et que d’un coup d’un seul la seconde a déjà parcouru plusieurs
mètres, que vous vous lancez à sa poursuite en criant et que tout le monde vous
regarde en se demandant qui est cette mère indigne et à moitié folle.
Alors, déjà à un an, je ne vais pas vous mentir, je
galérais. Ça, c’était sans compter sur la fameuse période du «terrible
two ».
A partir de ce moment-là, nous sommes montés encore d’un
cran en termes de difficultés. Cette période plus qu’horrible ou votre enfant
est dans l’opposition constante et qu’il se délecte de vous voir pousser à
bout, qu’il prend plaisir à vous sentir arriver dans vos derniers
retranchements. J’imagine qu’à ce stade, une maman avec un enfant solo doit
galérer, c’est fatiguant, épuisant même. Je ne sais pas si ça l’est deux fois
plus avec des jumeaux mais le level est pas mal croyez-moi.
C’est peut-être dû au fait d’être deux, mais je ne sais pas
pourquoi les filles sont toujours d’humeur semblable. Quand elles sont
énervées, elles le sont toutes les deux. Quand elles sont fatiguées, elles le
sont toutes les deux. Quand elles sont d’humeur joyeuse elles le sont toutes
les deux. Quand elles sont d’humeur calme... ah, non, attendez, elles ne sont
jamais d’humeur calme (pourquoi seigneur, pourquoi tant de haine !). Ce qui donne, au final, deux petites filles
insupportables à devoir gérer en même temps. A la maison les décibels
atteignent souvent le bruit d’un avion au décollage (comment ça j’exagère ?),
ce qui fait que la fatigue vient, en ce qui me concerne, beaucoup plus vite.
Mais vous voulez que je vous raconte le pire ? Ce qui
vraiment me met hors de moi ? C’est quand l’une des deux fait une bêtise
(chose qui, vous serez d’accord arrive fréquemment avec un enfant de cet âge),
que je la dispute, que sa sœur ayant assisté à la scène se plante devant moi,
me regarde dans les yeux (avec, vous savez, ce genre de regard qui veut dire
« attention je te mets au défi ») et qui, le plus naturellement du
monde se met à reproduire exactement la même bêtise.
Alors oui, aujourd’hui je vous en parle avec humour. Aujourd’hui
tout va bien, les filles s’amusent avec leur père et je suis tranquille dans
mon canapé. Mon ton est léger et j’ai pris du recul, mais je peux vous
promettre qu’à vivre en direct quand vous avez votre journée dans les pattes
avec tous les aléas que cela engendre, ces situations sont parfois très
difficile à vivre...
Vous l’aurez compris, être maman de jumelles n’est pas
facile tous les jours, on est fatiguée et l’on doit gérer deux petits êtres en
pleine force de l’âge avec une jauge de vitalité trois fois supérieure à la
vôtre.
Bien entendu la vie de maman de twins ne se résume pas à
cela, et promis la prochaine fois je vous raconte au combien c’est fantastique
d’élever des jumelles.
J'adore parce que c'est tellement vrai ! Mais je ris aussi quand parfois la seconde dispute sa sœur avec moi.... ou alors console sa sœur apres que celle ci se soit fait disputer Lol mais je sais à quel point j'ai de la chance (peut être que mon côté psychorigide fait que mes filles dans l'ensemble "écoutent" plutot bien à l'extérieur) mais c'est vrai que nous parents de multiple n'avons pas encore trouvé la faculté' de nous partager en 2 et que parfois cela peut être vite "dangereux" ou stressant.....
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