Il y a quelques semaines je vous parlais d’éducation positive et de mon ras-le-bol général des cris et pleurs à la maison. Je dois dire que cette méthode m’a plutôt réussi. Comme chaque truc nouveau dans ma vie je m’y suis mise à fond. Je voulais tout faire et le faire bien, je voulais sans doute aller trop vite et je m’infligeais une certaine pression afin d’y arriver. Mais tout n’est pas si facile et j’ai bien entendu rencontré certains échecs.
Puis je me suis posée, je me suis interrogée sur le pourquoi
du comment. D’où pouvait bien venir cette envie de bien faire, ce désir d’être
une maman modèle ? Je n’ai pas eu longtemps à chercher la réponse, c’était
si évident. Internet et des réseaux sociaux rythment ma vie, j’y passe beaucoup
de temps et c’est ici que je pioche mes « lubies » comme les appellent
mon mari. Le problème avec ce type d’application c’est qu’on en vient vite à se
comparer et que l’on désire devenir comme ces personnes à qui l’on s’identifie.
Ce qui est vrai pour l’éducation l’est d’ailleurs pour le reste. On oublie vite
que derrière des photos, des vidéos il y a en fait une toute autre réalité parfois bien moins idéale que ce que des
publications veulent bien laisser paraître. On se dit très vite, si lui ou elle
y arrive, pourquoi pas moi ?
J’aimerais tellement que comme dans les films de familles
modèles tout soit parfait même quand ça ne l’est pas. Que ma maison soit
parfaitement entretenue, que j’ai une carrière florissante, que mes enfants
soient beaux, intelligents, qu’ils ne fassent pas de vague et soient obéissants,
que chacun tire des leçons de ses actes et que personne ne crie jamais...
Oui mais voilà, je ne vis pas dans un film !
Alors que faire ?
Je suis toujours dans une optique « positive » de
recherche d’amélioration perpétuelle mais j’ai d’abord cessé de me comparer. Je
ne suis de toute évidence pas cette maman que j’adore suivre sur les réseaux
(en fait il y en a plusieurs) et ses enfants ne sont pas les miens. Je n’ai ni
sa personnalité, ni son mode de vie alors pourquoi vouloir lui ressembler ?
J’ai des jumelles et même si je n’aime pas l’avouer c’est,
je pense, un peu plus compliqué de gérer certaines situations lorsque vos
enfants ont le même âge. Oui, c’est énormément de boulot, de temps à y
consacrer et d’énergie à dépenser.
Mes filles sont loin, très loin d’être de petites filles
sages dans le sens ou jamais elles ne se posent pour jouer tranquillement, n’arrivent
pas à rester concentrées plus de deux minutes sur un livre ou une activité
manuelle.
Pour mes filles, la
journée doit se vivre à 100 à l’heure. Leur monde se compose de jeux comme
chanter et danser, sauter sur place ou des trottoirs puis recommencer encore et
encore. Courir jusqu’à n’en plus pouvoir, s’arrêter trente secondes pour se
reposer puis recommencer. Ce qu’elles aiment ? Jouer au ballon ou faire de
leur petit vélo, sauter sur le canapé, escalader et grimper dans des endroits inimaginables.
Et moi, je les aime comme ça. Ce sont des petites filles intelligentes et
pleines de vie, elles adorent faire des bêtises qui pour elles n’en sont pas.
Non, pour elles il s’agit d’exploration, de découverte et c’est, ce qui à mon
sens en fait des petites filles équilibrées. Elles aiment crier à tue-tête
quand elles s’amusent puis rire aux éclats...
Alors non, je ne serais jamais une mère parfaite, ma maison
ne sera jamais rangée nickel, mes filles auront toujours une tâche sur leurs
vêtements. Je crierai sans doute encore parce que, tellement épuisée de ma
journée, je n’aurai pas l’énergie suffisante pour faire fonctionner mon cerveau
et prendre sur moi pour trouver le courage de parler et dialoguer. Oui
peut-être que mes enfants me tiendront tête, me provoqueront et que par faute
de moyens je ne saurai comment réagir sur le moment et que je les laisserai
gagner...
Mais est-ce vraiment ça être une mère parfaite ? Je
crois qu’être la petite maman modèle propre sur elle avec sa parfaite petite famille
m’ennuierait profondément...
Je crois que je préfère, et de loin, être une maman rock’n’roll,
qui vit au jour le jour, qui n’aime que moyennement l’organisation et qui ne
repasse même pas les vêtements (bon, sauf quand ils sont vraiment froissés et
que je ne peux pas faire autrement).
Et puis d’un sens, je pense être une bonne maman. Je suis
attentionnée et j’aime mes filles. J’adore les prendre dans mes bras et les
couvrir de câlins et bisous. J’adore chanter, danser, crier avec elles. Mes
filles sont polies, ont confiance en elles. Mes filles respirent le bonheur, l’insouciance
et la vie. Quand je les regarde je vois deux enfants épanouis prêts à affronter
la vie et à s’intégrer parfaitement dans la société. Elles sont autonomes et je
les guides dans cette voie, elles savent se laver et s’habiller pratiquement
seules. Elles savent mettre leurs chaussures et aller seules sur les toilettes
après y avoir installé leur réducteur, puis s’essuyer seules et remettre (quand
elles en ont envie) leur pantalon. Elles savent se déshabiller et nous attendre
dans leur lit le soir. Mes filles n’ont que 2 ans et 4 mois et je les trouve
plutôt débrouillardes.
Alors oui, je ne suis pas une maman parfaite mais vous savez
quoi ? Cela me convient parfaitement !
tu as bien raison ! je me suis défaite de cette idée aussi il y a peu alors parfois je rechute ("mince mais je fais que de la merde moi")
RépondreSupprimerAhah, pas toujours facile d'être une maman 😝
SupprimerMerci pour ton commentaire
Des bisous
Le principal c'est de se sentir épanouie en famille ! Prendre des idées qui nous plaisent pour les mettre en place mais ne pas essayer d'être parfait... trop de pression effectivement ! Et surtout s'adapter à nos enfants, car ils n'ont pas tous le même tempérament !
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