Les limites de l'éducation positive

Après plusieurs mois de silence j'ai décidé de reprendre ma plume ou plutôt mon clavier pour vous parler, encore, d'éducation positive. Cet article va faire écho, environ un an après à mon papier sur "pourquoi je ne veux plus être une mère parfaite".

Je tiens à préciser que, bien entendu ces propos n'engagent que moi et que l'éducation que vous apportez à vos enfants n'engage que vous.

L'éducation positive ou parentalité positive est une forme d'éducation  oups... pardonnez moi, d'apprentissage (l'éducation c'est pour les animaux apparemment)de la vie à nos enfants tout à fait utopique et idéaliste basée sur "le respect mutuel, l'écoute et le dialogue"

Alors oui, comme tous parents paumés qui se respectent, et qui plus est, de jumelles en plein dans la période du Terrible Two, cette méthode m'a d'abord énormément fait de l’œil, faut dire qu'elle vend vachement du rêve. Fini les cris, les négociations avec des enfants de deux ans (négociation, avec des enfants de deux ans, oui les gars, vous avez bien lu) et les colères à n'en plus finir. On allait enfin se respecter mutuellement et ça c'était vachement classe !
Attention, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dis, je respecte mes enfants, et même toutes les autres personnes sur terre. Mais faut pas se leurrer, à deux ans la notion même de respect est à des années lumière de celle d'un gosse qui vient à peine d'apprendre à parler.

En théorie, je suis d'accord, cette "méthode" est très bien et tout n'est pas bon à jeter mais en pratique ça foire pas mal.

Déjà je trouve que c'est hyper culpabilisant. Quand on y arrive pas, on se dit tout de suite que l'on est un mauvais parent, que tout est notre faute, que notre enfant deviendra un assassin, un malade mental tout ça parce que le mardi 7 juin à 16h34, lorsqu'il a fait tombé une cuillerée de coco pops par terre, on s'est énervé et on lui a dit qu'il avait fait une bêtise... 

Cette mode, car oui à chaque époque il y a des "modes" en terme d'éducation, s'est propagée sur internet. Malheureusement comme beaucoup de choses sur les réseaux sociaux il s'agit de "poudre de perlinpinpin" si vous m'accordez l'expression. Tout comme les images circulant à longueur de temps sur mon feed instagram, elle est jolie à regardée, mais ne reflète en rien la réalité.
Selon moi, enfin selon ma propre expérience, après un an de recul, dialoguer avec un enfant, dont le cerveau n'est, en fait, pas encore assez mature pour cela, est juste impossible, chronophage et inutile.

Mon but dans la vie en tant que mère et de faire en sorte que mes filles, lorsqu'elles deviendront de jeunes adultes puissent être bien dans leur peau, autonomes et confiantes en leurs capacités. C'est aussi ce que prône la parentalité positive, mais je ne pense pas que cette méthode soit la bonne façon d'y parvenir.
Je trouve que cet apprentissage c'est un peu "le monde des bisounours" sauf que dehors, dans la vie, c'est aussi un peu la jungle et que mes enfants doivent y être préparés.
Qu'on le veuille ou non, il y a du bien et du mal dans chacun de nous et ça on y peut rien. Mes filles rencontreront forcément des gens mal attentionnés et doivent y être préparé. Elles rencontreront aussi  des frustrations, des patrons autoritaires ou que sais-je... Alors oui des fois, je pense qu'il est nécessaire de crier, oui parfois je pense qu'il est nécessaire de punir et de s'énerver.
Puis si on y réfléchi, un adulte aussi a le droit de laisser exprimer ses émotions. L'enfant n'est pas le seul a devoir pouvoir se décharger du "trop plein".
Mon enfant doit pouvoir comprendre que lorsqu'il est chiant il engendre chez moi de l’énervement, des cris etc... Ce qui est valable pour moi, sera dans la majorité des cas valable chez les autres. Mes filles doivent savoir que l'autorité existe, que ce n'est pas un concept sorti de nul part, que des fois dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut. Il y a certaines choses que l'on doit faire et c'est tout, que l'on ne peut pas tout expliquer ni justifier.
Je pense que tant qu'il y a de l'amour et de la bienveillance, des moments doux partagés l'essentiel est là.

Pour résumer : oui des fois je m'emporte, oui des fois je crie voire je hurle, non des fois je n'ai pas envie de dialoguer, et oui, je suis quand même une bonne maman. D'ailleurs, toi aussi, si tu fais tout cela n'ai pas de doute en tes capacités, tu es une bonne maman ne l'ignore jamais. L'essentiel c'est de faire de son mieux, et si c'est le cas... c'est tout ce qui compte!

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